J’avais envie de vous retrouver pour vous parler d’un sujet propre à de nombreux voyageurs : « Prendre son temps » ou « Slow-Travel ».
Sur les divers forums, groupes voyages que je peux rejoindre via les réseaux sociaux, certaines questions sont permanentes :
« Pensez-vous qu’il est possible de visiter REMPLACER PAR MINIMUM TROIS PAYS (si possible éloignés) en trois semaines ? »
Alors, dans un premier abord je vous dirais que oui, tout est possible, « quand on veut, on peut ». J’adhère avec cette phrase à 200%. Vous pouvez traverser l’Asie, l’Amérique du Sud, ou encore l’Australie en très peu temps. En réalité, la question n’est pas là. Demandez-vous pourquoi vous partez ? Pourquoi vous voyagez ? Qu’est ce que vous allez rechercher durant ce voyage ?
Avant de demander si ce que vous voulez est possible, il faut se demander ce que vous allez attendre de ce voyage pour en revenir complètement épanoui. Si c’est juste agrandir une liste de pays « que vous avez fais« . Soit, allez-y ! Faites le tour du monde en 10 jours ! Votre liste sera bien longue, je vous le garantie. Vous allez pouvoir épater la galerie. Je vous répondrasi : « Et toi ? Tu as appris quoi ? » Cependant, si vous me suivez depuis quelques, vous avez pu remarqué que je fais partie de ces personnes adhérant au slow-travel.
Le slow-travel, c’est quoi ?
Initié par le Slow Movement où le Slow food en est à l’origine. Ce mouvement critique notre mode de vie où nous allons vouloir faire vite en débit d’un moment appréciable et de qualité. Le slow-travel concerne le voyage et le voit comme étant un moment de répit au milieu de nos vies trop actives. Lors de ces moments de répit, c’est l’occasion de découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles cultures en prenant son temps. Privilégié la qualité à la quantité.
Pourquoi le slow-travel ?
Je suis adepte de ce mode de voyage car c’est pour moi une des meilleures façon de découvrir et s’intégrer dans une nouvelle culture.
Nombreuses sont les personnes qui se demandent s’il est possible de faire en très peu de temps un itinéraire qui paraît très improbable sur une courte durée.
Je trouve ça dommage. Je respecte tout mode de voyage, mais j’ai du mal à comprendre quel plaisir on y trouve. En effet, à peine avez-vous découvert un nouvel endroit, que hop ! un nouveau.
Imaginez : vous mangez votre gâteau préféré vous le regarder, vous le dévorez, et la dernière cuillère n’a même pas eu le temps d’être avalé que votre même gâteau arrive… Indigestion ? Sans forcément le dégoût qui peut y être associé évidement…
Quelques lignes plus hautes, je vous demandais ce que le voyage vous avez appris. Je veux revenir là-dessus car bien évidement, tout voyage ne nous apprendra pas des milliers de choses. Parce qu’on a tous envie, besoin de passer quelques jours à ne RIEN faire.
Dixit une nana pas tellement adepte des journée dodo-plage-dodo. Même en ayant voulu passer une semaine en Thaïlande, juste pour la plage… Et bien au final, je n’ai passé aucune journée plage entière… Soit parce que j’y restais deux heures et finissez par aller me promener à vélo, faisait une randonnée pour me rendre à tel endroit.
Ne rien faire permet aussi de justement, se préparer à découvrir de nouvelles choses après avoir digérer les précédentes.
Je conçois qu’il est souvent difficile de concilier nos vies professionnelles, étudiantes, affectives, familiale avec une passion telle que le voyage. Car elle demande beaucoup de temps et un minimum d’argent. Et au milieu de tout ça, il y a cette impatience et cette excitation de vouloir en profiter. Parce que c’est trop beau, parce qu’on y est, et que « Wahou ». Il y a ce sentiment indescriptible de votre cage thoracique, vos yeux, votre tête qui s’ouvrent près à recevoir tout ce que vous allez découvrir. On est d’accord, ce sentiment est extraordinaire ! Seulement, mêlé à tout cela, il y a selon mon humble avis, un peu de peur. Personne ne sait de quoi est fait demain et maintenant que nous y sommes pourquoi ne pas profiter de tout maintenant… Juste au cas où la vie ne nous offre pas une deuxième opportunité.
Ces dernières lignes démontrent que moi aussi, j’ai parfois, voir souvent l’envie de voir un maximum de choses dans le temps qui m’est donné. Notamment à cause de cette peur de pas savoir de quoi demain sera fait.
Je conçois le slow-travel comme une façon de visiter des lieux, de nouveaux pays en prenant mon temps lors de moment bien précis : descendre de mon vélo, m’asseoir et regarder ce qu’il y autour de moi. Aucun but précis dans ce genre de démarche. Seulement le temps de « digérer » tout ce que mes petits yeux et ma petite tête semble être en train d’ingurgiter.
Le slow-travel s’est aussi passer par des rencontres. En oubliant votre montre, vous allez pouvoir accorder du temps à de nombreuses personnes à qui vous n’aurez peut-être jamais parlé, ni même regarder si vous vous étiez dis » a 17h00 je dois être rentré, tu comprends, je dois faire ci et ça ». Eh ! Lève le pied ! Je t’assure tu rates plein de choses !
Un conseil pour voyager doucement : laissez votre montre chez vous, ne l’emportez pas ou sinon laissez là au fond de votre sac. Elle n’est pas tous les jours indispensables. Puis aujourd’hui avec tous les supports numériques ultra-connectés qui existent, vous trouverez toujours un moyen de connaître l’heure. Sinon, regardez le soleil. Même sans nécessairement savoir lire l’heure de cette façon, vous pouvez au moins vous repérez en fonction de la lumière.
Le déclic
Mon voyage au Laos n’a duré qu’une semaine. Au fond de moi j’aurais adoré aller me baigner dans les cascades de Luang Prabang, visiter Vientiane, etc. Seulement, je n’aurais rien vu de ce que j’ai pu découvrir sur le petit bout de pays que j’ai pu voir. Beaucoup de rencontres, à la fois avec voyageurs sur la route depuis quelques temps, des européens installés car ils n’ont pas trouvé mieux ailleurs, et bien sur des locaux. Prendre le temps d’aller à leur rencontre. Même si vous ne parlez pas la même langue, je vous assure avoir très bien compris que ce cher monsieur se moquait de ma couleur de beau écarlate dû au soleil alors que la sienne était bien marron ! Et puis, j’ai aussi pu découvrir une machine qui « prépare le riz » : intriguée, je me suis arrêtée et en m’approchant l’agriculteur est venu m’expliquer le fonctionnement. La langue des signes du voyage est magique ! C’est à ce moment que j’ai pu vivre une vrai révélation sur la façon dont j’aimerais voyager. Rien n’avait été réservé à l’avance et j’ai pu apprendre beaucoup. Et bien entendu, donner autant, voir plus.
Parfois, il est plus simple de ne rien organiser sur un court voyage pour se laisser prendre au jeu des découvertes. Alors oui, ça peut être un peu angoissant car on ne sait pas trop dans quoi on met les pieds. Mais,fixez vous une ligne à tenir dans ces cas-là surtout si vous bougez de lieu. En restant dans une même ville, une fois arrivée laissez vous prendre au jeu des rencontres profitez des avantages des nombreux réseaux sociaux pour rencontrer de nouvelles personnes qui vous présenteront encore à d’autre. Ces personnes vous apporteront peut être. Peut être pas systématiquement. Mais quand ça arrive, c’est tellement bien, que prendre le risque à chaque voyage, se vaut.
Comment voyagez-vous ? Qu’elles sont vos motivations ? Est-ce simplement un moyen de s’évader un peu pour voir du pays ? Ou, est-ce complètement une façon de s’épanouir ?